Daniel Ichbiah
Pour découvrir l'histoire de chacune des chansons précitées - soit des extraits du livre Les Chansons de Madonna, voir cette page : Les 10 meilleures chansons de Madonna
Certaines des jaquettes présentées ici sont des créations de fans présentes sur le site Madonna Fan Made Covers
1. Jumpin' Jack Flash
2. Honky Tonk Women
3. Can you hear me knockin'
4. Lady Jane
5. Sympathy for the devil
6. Miss you
7. She's a rainbow
8. Let it bleed
9. Ruby Tuesday
10. Rock's off
Pour découvrir l'histoire de ces chansons, voir la page Les Chansons des Rolling Stones
1. Eleanor Rigby
2. A Day in the life
3. Strawberry fields forever
4. I am the walrus
5. While my guitar gently weeps
6. Yesterday
7. In my life
8. Let it be
9. Come together
10. Michelle
Ces 10 chansons sont racontées en détail sur cette page : Les 10 meilleures chansons des Beatles
Voici 4 autres pages Web que j'ai consacré aux Beatles. Pour le plus grand plaisir des fans des Fab Four.
Et Dieu créa les Beatles - mes deux biographies sur les Beatles
L'histoire de la chanson Imagine de John Lennon
L'introduction du livre 'Beatles de A à Z - une brève histoire des Beatles
La liste commentée des meilleurs morceaux de Téléphone est accessible sur cette page.
1. Un autre monde
2. Métro, c'est trop
3. Cendrillon
4. New York avec toi
5. Argent trop cher
6. Un peu de ton amour
7. Dure limite
8. Hygiaphone
9. La bombe humaine
10. 2000 nuits
Pour découvrir le livre, Téléphone, au coeur de la vie, visitez cette page, dans laquelle j'ai inclus de nombreux documents exclusifs : extraits d'interviews réalisées pour le livre, photos...
1. Good Luck Charm (1961)
2. Suspicious minds (1969)
3. Don't be cruel (1956)
4. Jailhouse rock (1957)
5. Heartbreak Hotel (1956)
6. That's allright Mama (1954)
7. In the ghetto (1969)
8. Big boss man (1967)
9. All shook up (1957)
10. Tutti Frutti (1956)
Pour découvrir l'histoire d'Elvis et notamment celles des chansons précitées, découvrez le livre Elvis Presley, histoires & légendes.
Si vous avez aimé cette page, merci de la partager sur vos réseaux sociaux
Paul McCartney est sans doute le meilleur compositeur vivant à l'heure actuelle. Le disque hommage publié à la fin 2014 avec des interventions de Bob Dylan, Billy Joel, Jeff Lynn, Bob Dylan, The Cure, Brian Wilson (Beach Boys), Corinne Bailey Rae et bien d'autres fait ressortir ce fait.
Le génie mélodique de Paul laisse souvent pantois. On ne compte plus les chefs d'oeuvres durant la période Beatles, la période Wings et celle en solo qui a suivi. Pourtant, ses plus grands faits de gloire, à mon sens, sont des morceaux souvent méconnus. Voici une liste toute personnelle...
1968... Le Summer of Love pacifiste et humaniste de 1967 appartient au passé. La nouvelle année se veut rebelle et frondeuse. Partout sur la planète, l’heure à la contestation, à la remise en question des institutions. Paris voit fleurir les barricades, à New York, des étudiants brûlent leur ordre d’appel pour le Vietnam, à Prague, la population tente une émancipation aussitôt réprimée... Miroir instantané de la civilisation, le rock ne peut que relayer ce message qui veut qu’on brise les carcans et les chaînes. La grande surprise, c’est que cette pulsion libératoire va s’exercer dans le sens du culturel...
Un an plus tôt, l’album Sgt Pepper’s des Beatles a donné le la... Ils ont eux-mêmes été influencés par un autre album mythique, Pet Sounds des Beach Boys, avec ses harmonies qui semblent venir d’un autre espace. Sgt Pepper’s est allé plus loin, en inaugurant en premier lieu l’ère des pochettes d’albums qui s’apparentent à des œuvres d’art. Au niveau musical, le rock s’est affranchi de sa forme primale, celle de petites chansons de deux minutes et demie, formatées pour les radios. À présent, les morceaux s’enchaînent imperceptiblement, leur durée autorise le compositeur à mettre en scène de mini-drames ou des épopées... Violons, cuivres, sitar, le rock est devenue une terre d’accueil généreuse où la qualité mélodique le dispute à la diversité des impressions. D’autres se révèlent prêts à relever le flambeau. Signe particulier : ils sont pour la plupart des instrumentistes hors pair.
Electric Ladyland de Jimi Hendrix est un album charnière de cette période. Le dieu vaudou de la guitare électrifiée, celui qui s’est fait connaître en brûlant sa Fender Stratocaster lors du Festival de Monterey, signe un ahurissant brûlot musical, emportant son instrument fétiche vers l’interstellaire. L’onde sismique va jusqu’à secouer le taciturne Miles Davis qui repère aussitôt que si quelque chose est en train de se passer, c’est bel et bien là. Bitches Brew est dans la couveuse et le sorcier de la trompette se prépare à abolir les frontières qui séparent encore le jazz et le rock...
Du 15 au 17 août 1969, le festival de Woodstock ouvre l’ère des concerts à très grande échelle. Durant ces trois jours qui vont entrer dans la légende, les plus grands artistes de l’époque se succèdent sur la scène : Jimi Hendrix, Santana, les Who, Crosby Stills & Nash, Country Joe... Les fans qui s’y retrouvent comprennent qu’ils forment un mouvement à part entière, ancré dans la contre-culture.
Woodstock a été précédé deux ans plus tôt par une réunion tout aussi mythique : le Festival de Monterey de 1967. Pour la première fois, des dizaines de milliers de jeunes sont rassemblés autour d’une idéologie hippy porteuse d’un utopique espoir aux regards des événements qui secouent alors la planète : "Peace and love"...
Pourtant, dès l’automne 1969, la face noire de Woodstock est révélée lors du Festival d’Altamont donné par les Rolling Stones où un jeune noir est assassiné en direct par un Hell’s Angels tandis que Jagger et sa bande s’enfuient en hélicoptère, dépassés par les événements. Il n’empêche. Woodstock a révélé cet immense désir des jeunes de se retrouver par dizaines de milliers dans de grandes liesses collectives. Le 5 mai 1973, Led Zeppelin rassemble 56 800 spectateurs dans la ville de Tampa en Floride, battant de peu le record établi par les Beatles huit ans plus tôt : 56 000 fans en furie au Shea Stadium, le 15 août 1965...
En cette période de convulsion et de remous, le rock devient le grand fédérateur, laissant venir à lui toutes les musiques. Chicago Transit Authority lui apporte la vigueur des big bands à la Count Basie, Renaissance - formé par un ex-Yardbirds - lui ouvre les portes de la musique classique. Avec ses faux airs de Groucho Marx, le provocateur Frank Zappa insère des harmonies modernistes de Stockhausen dans ses délires free-form. L’heure est aux croisements, aux rencontres et au melting pot.
Il y a mieux encore. Certains musiciens veulent intégrer l’acquis intégral des musiques existantes pour définir de nouvelles formes, jouer les Magellan et les explorateurs d’espaces inconnus... Les longues plages des Pink Floyd invitent les participants à un fabuleux voyage vers des terres de science-fiction. Son fondateur initial, Syd Barrett, perd les pédales et se voit bientôt éjecté en douceur - quelques années plus tard, un reporter retrouve sa trace et découvre un fantôme au crâne dégarni, habillé à la manière d’un comptable et apparemment maintenu dans une douce captivité par sa mère ! Qu’importe, le Floyd prend son essor et impose ses lentes mélopées dans de lointains espaces. Le King Crimson qu’a formé le guitariste Robert Fripp (aux allures de savant fou) déploie des ambiances où les instruments sortent de leur contexte usuel ; affranchie de son rôle purement rythmique, la batterie de Carl Palmer tisse d’étranges climats où le sable du désert vient s’immiscer dans les rouages d’un astronef égaré. Quand au Soft Machine, ses membres semblent communiquer depuis un espace temps parallèle, les mélodies de Robert Wyatt décrivant d’hallucinantes sinuosités à l’instar d’une rivière qui creuse son lit dans l’aléatoire du décor... Miracle d’une époque qui prône le hors norme : de telles formations jouant des musiques proches de l’hermétique remplissent les salles et diffusent par centaines de milliers leurs doubles albums.
Les esthètes ont pris le pouvoir et les supergroupes, composés de la crème des instrumentistes, deviennent le fait du jour. Emerson, Lake & Palmer rassemble trois musiciens hors pair qui développent une musique aussi grandiloquente que scéniquement spectaculaire : virtuose accompli, Keith Emerson joue les acrobates devant ses multiples claviers où il ne dédaigne pas de planter quelques couteaux. Il est entouré d’un équipement titanesque dont la pièce maîtresse est le synthétiseur Moog dont il arrache d’infernales sonorités.
Le dirigeable Led Zeppelin est piloté au gré des vents contraires par un guitariste extraterrestre, Jimmy Page, qui parvient à sublimer un nouveau genre marqué par la puissance sonore, ailleurs primitif, le hard rock. Le Zeppelin a gagné ses galons à la dure, en sillonnant les routes d’Amérique, volant la vedette aux groupes dont il était censé assurer la première partie. Rien n’y faisait : alors que la tête d’affiche était Country Joe ou Iron Butterfly, le public s’évertuait à clamer à cor et à cri : Led Zeppelin ! Led Zeppelin ! Ils seront les premiers à se retrouver devant les Beatles lors d’un référendum du magazine Melody Maker.
Formés à la dure école de Miles Davis, Joe Zawinul, pianiste mutant (ce fils de fermier a pourtant démarré avec l’accordéon dans son Autriche natale !), et Wayne Shorter, saxophoniste inspiré par Coltrane, réunissent d’autres jazzmen en rupture de ban en vue de former le Weather Report (bulletin météo). Un nom particulièrement choisi : élaborant une fusion ravageuse, le quintette développe un nouveau langage qui laisse pantois.
Ce progressive rock occupe le devant de la scène jusqu’en 1976. De Genesis avec Peter Gabriel grimé à la manière d’un Pierrot de carnaval à Yes en passant par les délires des Français de Magma menés par le batteur mille-pattes Christian Vander, l’expérimental est le fait du jour et les groupes se targuent de jouer une musique qui est la leur et ne ressemble à rien d’autre : psychédélique, débridée, esthétique, technique... Au risque d’en oublier la pulsion primitive, le cri, le caractère brut.
D’autres courants musicaux dominent la période qui va de 1968 à 1975. Le rock psychédique met en avant les effets sonores et les distorsions que le guitariste fait subir à son instrument. En Angleterre, les Yardbirds ont été les pionniers du genre mais rapidement, Jimi Hendrix a repoussé toutes les limites imaginables en la matière, en s’aventurant vers des territoires hallucinés, par un mélange d’infernale virtuosité instrumentale et d’exploitation hyper savante des effets. Aux USA, le Grateful Dead avec son guitariste Jerry Garcia mène la danse avec ses concerts marathons peuplés qui peuvent durer jusqu’à huit heures d’affilée et qui s’apparentent à de grandes fêtes hippies.
Le "progressive" est la version classieuse du rock. Ses héros affectionnent les nouveaux instruments que sont le Moog Synthetiseur ou le Mellotron et/ou les plages musicales étendues, éthérées avec des clins d’œil vers le jazz ou le symphonique. Emerson, Lake & Palmer ou King Crimson en sont les représentants typiques.
Mis à la mode par David Bowie et Alice Cooper, le "glitter" est une forme de rock qui fait la part belle à la mise en scène proche du théâtre de rue, avec des chanteurs grimés, des shows conçus à la façon de tragi-comédies (Alice Cooper coupe la tête de poulets sur la scène...). Un groupe tel que Genesis se situe à la frontière du progressive rock et du glitter.
Les albums In a silent way et Bitches Brew de Miles Davis ont consacré le genre fusionnel qu’est le jazz-rock. La liste des musiciens qui y ont participé correspond au gotha du genre et la plupart vont devenir individuellement célèbres, de John Mc Laughlin à Chick Corea en passant par Herbie Hancock qui explorent ce creuset qui mêlent l’énergie du rock à la liberté expressive qu’autorise le jazz.
(...)
Les cheveux des baba cools sont longs et teints au henné, mais bien coiffés. Les tuniques indiennes sont raffinées, le look des musiciens évoque celui de gentlemen farmer. Le rock se serait-il embourgeoisé ? Dans la rue, dans les cités, les gamins ont coupé le contact avec ces riches enfants de Vivaldi et de Glen Miller. Si la forme est complexe et subtile, le message s’est assagi. Les interminables épopées musicales qui fleurissent sur les faces des 33 tours dessinent certes les contours d’une musique pour révolutionnaire d’antan reconverti dans la pub ou dans la gestion de l’entreprise familiale.
La cassure va intervenir au milieu de la décennie et s’annoncer fracassante au profit de groupes qui s’affiche comme laids, mal élevés et se vantent de jouer comme des pieds. Si certains trouvent qu’on a gagné au change, tant mieux pour eux. Rappelons-leur tout de même que durant la très courte période où ils ont occupé le devant de la scène (après tout, leur slogan était : « Pas de futur », et il s’est avant tout appliqué à eux-mêmes), des groupes tels que l’extraordinaire Police ont perpétué à leur façon la tradition de ce rock tendance hippy, trempé dans l’esthétique, mâtiné de jazz et de bon goût...
L'intégralité de cet article se trouve également à cette adresse Article sur la musique hippie pour Agoravox