Texte réalisé en 2014 pour le livre " Rebelles numériques "
Daniel Ichbiah & Jean Martial Lefranc.
Les auteurs des grands textes fondateurs de la culture planétaire sont pour la plupart des anonymes.
Qui a écrit l'épopée de Gilgalmesh ? Nul ne le sait. A-t-on retrouvé des traces historiques des auteurs des évangiles canoniques ? Aucune. Quant à Homère, les chercheurs s'affrontent encore pour tenter de déterminer s'il était un homme ou une femme.
Comme ces auteurs de légende, Satoshi Nakamoto a un nom mais pas d'identité. Personne ne doute qu'il est l'auteur du premier exposé détaillant le fonctionnement du Bitcoin. Nul ne doute qu'il détient l'accès au mythique bloc " génèse " du système de monnaie électronique. Mais nul ne sait qui est Satoshi Nakamato.
Malgré bien des avanies, le Bitcoin est un succès retentissant : six ans après son apparition, il représente une valeur de près de 9 milliards de dollars, soit l'équivalent du PNB d'un pays comme le Mali ou le Laos.
Difficile de raconter la biographie d'un clandestin, indispensable cependant d'essayer de définir les contours connus de la personnalité du fondateur de Bitcoin, car cette monnaie virtuelle est une pièce majeure de l'avenir du web.
Le Samedi 1er Novembre 2008, le premier post signé Satoshi Nakamoto apparaît sur le forum " Cryptography Mailing List " qui regroupe les amateurs et les professionnels du cryptage informatique.
Le premier mail présente les principales caractéristiques du Bitcoin. On découvre le ton précis et délié de Satoshi, son esprit poétique, celui d'un libertarien qui cherche à rendre le monde meilleur en créant une monnaie communautaire, privée, autogérée qui échappe absolument au contrôle des Etats.
Voici la transcription " verbatim " de ce premier message :
" J'ai commencé à travailler sur un nouveau système de monnaie électronique qui est complétement pair au pair, sans tiers de confiance. L'article de présentation est disponible à http://bitcoin.org/bitcoin.pdf.
Les principales propriétés :
Le double-paiement est empêché par le reseau pair au pair.
Pas de banque centrale ou de tiers de confiance.
Les participants peuvent être anonymes.
Les nouvelles pièces de monnaie sont faites à partir de " preuve de travaux " de style Hashcash .
Les " preuves de travaux " qui génèrent les nouvelles pièces servent aussi à alimenter le réseau qui empêche le double paiement. "
A l'époque de ce premier message, la question du paiement électronique est déjà résolue : PayPal est devenu le standard des échanges sur ce terrain. Toutefois, PayPal, comme le paiement par carte bleue requière le passage du débiteur au créditeur via un système de tiers de confiance.
PayPal est le tiers de confiance qui s'assure de l'identité du débiteur et du créditeur et garantit que l'argent qui part de l'un arrive jusqu'à l'autre. Le système de sécurité de PayPal repose même sur l'identification confirmée du compte bancaire des participants par le fameux microvirement à la double décimale de l'euro.
Satoshi veut établir une monnaie dont la structure même rend inutile le tiers de confiance. Il considère viscéralement que le tiers de confiance n'est justement pas digne de notre confiance. Dans le bloc génèse de code crypté qui forme le premier Bitcoin, Satoshi Sakamoto a intégré cette citation tirée de la presse du jour :
" The Times - 3 Janvier 2009 : le Chancelier de l'Echiquier sur le point d'accorder un deuxième plan de sauvetage aux banques ".
Le premier message concernant le Bitcoin suit de six semaines l'annonce de la faillite de la banque Lehman Brothers, le catalyseur de la plus grande crise économique mondiale depuis 2009. Survivalistes ? Libertariens ? Les utilisateurs des Bitcoin sont souvent de grands contempteurs des banques centrales occupées à faire fonctionner la planche à billets à tout va pour soutenir les " voleurs " de Wall Street et des politiciens incapables de mettre en ordre les finances de leurs pays.
La poësie si particulière de Satoshi s'exprime dans le résumé de l'article qui fonde le Bitcoin :
" Résumé. Une monnaie électronique purement peer to peer (pair à pair) permettrait aux paiements en ligne d'être envoyés directement d'une personne à l'autre sans les inconvénients de passer par une institution financière.
Des signatures digitales fournissent une partie de la solution, mais les principaux bénéfices disparaissent si un tiers de confiance doit intervenir pour éviter les doubles paiements.
Nous proposons une solution au double paiement en utilisant un réseau pair à pair. Le réseau établit une signature chronologique des transactions grâce à un code qui produit une 'preuve de travaux'. L'ensemble forme un livre comptable qui ne peut être changé sans refaire la 'preuve de travaux'. La chaîne de codage la plus longue sert non seulement de preuve à l'ordre des séquences observées, mais prouve aussi qu'elle a été générée par l'ensemble le plus puissant d'ordinateurs présents dans le réseau.
Tant que les points nodaux honnêtes du réseau contrôlent la plus grande puissance de calcul, ils sont en mesure de générer la plus grande chaîne et de prendre de vitesse des attaquants. Le réseau lui même demande une structure minimale. Les messages sont diffusés sur la base d'un meilleur effort et les participants peuvent rejoindre le réseau à volonté, acceptant la plus longue 'preuve de travaux' comme preuve de ce qui s'est déroulé pendant leur absence. "
Bien entendu pour les moins techniciens d'entre nous, la prose de Satoshi ressemble à la rencontre inopinée entre Lautréamont et un manuel de cryptologie.
Pour les autres, ses pairs qui découvrent la proposition sur le forum " Cryptography Mailing List ", la publication du papier fondateur est le début de passionnantes semaines qui leur permettront d'explorer et de comprendre l'élégance de la solution Bitcoin.
Voilà une déclaration d'intention qui aurait fait frémir de satisfaction le Zola de Germinal. C'est pourtant bien la réalité du Bitcoin. Dans le système proposé par Satoshi Nakamoto, sont dénommés 'Mineurs', les participants au réseau pair au pair qui forment la communauté Bitcoin.
Les Mineurs mettent à la disposition de la communauté la puissance de calcul de leurs ordinateurs. Le réseau a une fonction principal : maintenir le livre comptable central qui répertorie l'ensemble des Bitcoins en circulation et l'ensemble des transactions concernant chacun des Bitcoins produits. Le Bitcoin est représenté par un bloc qui est constitué d'une chaine de 'hachage', soit une suite de codes sécurisés par une clé de cryptage. Au fur et à mesure du temps, la chaine est de plus en plus longue car c'est sa longueur qui atteste de sa place dans l'ordre de production des blocs. Un bitcoin ancien a été simple à calculer, les bitcoins produits dans le futur seront de plus en plus longs et difficiles à extraire de la puissance de calcul de votre ordinateur.
Les Mineurs génèrent les blocs en autorisant que le système utilise les ressources de leurs ordinateurs pour calculer la chaîne et produire un nouveau code. L'ordinateur qui produit la fin de la chaîne juste avant qu'elle soit ajoutée au répertoire reçoit de nouveaux Bitcoins en contrepartie de sa 'Preuve de Travaux'. Chacun des participants à la communauté est ainsi récompensé en monnaie sonnante et trébuchante pour avoir mis son matériel à la disposition de tous.
Quand un bloc est ajouté au répertoire, il commence à avoir cours légal dans la communauté dès lors que la majorité des mineurs ont reconnu ce bloc comme le plus long jamais produit et validé ainsi son authenticité.
Emile Zola repose en paix : avec Bitcoin, les Mineurs contrôlent donc bel et bien l'outil de production du capital.
Début 2009, Satoshi poste le code de base sur SourceForge.net sous le nom particulièrement modeste de Bitcoin version 0.01. Les éléments fondateurs du système sont le réseau pair à pair, le système de minage que nous avons vus et le cryptage.
Le cryptage de chaque bloc produisant des bitcoins est le résultat d'une suite d'opérations mathématiques à la complexité croissante. Satoshi a posé des règles précises à la production de la masse monétaire. En opposition aux économistes keynésiens, il a fixé le maximum des Bitcoins en circulation à 21 millions. Le chiffre n'est pas arbitraire : il correspond à peu près à la masse d'or extraite par l'homme depuis le commencement de l'humanité : un cube de 21 mètres de coté. Ainsi Satoshi voit plus le Bitcoin comme une unité de réserve que comme le véhicule d'une politique économique publique. En tout cas, il choisit pour la communauté " Bitcoin " une forme d'économie qui ressemble plus à celle antérieure aux accords de Bretton Woods, dans laquelle le cours du dollar reposait sur le montant des réserves en or entreposées à Fort Knox ou à la Réserve Fédérale de New York.
De la règle des 21 millions de Bitcoins découle le rythme du minage : tous les quatre ans, le rendement en Bitcoin des opérations de minage est divisé par deux. Ce rythme est lié à l'estimation faite par Satoshi de l'augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs.
En choisissant une masse monétaire finie, Satoshi parie sur la conjonction de deux phénomènes. D'abord il anticipe que le cours du Bitcoin progressera de telle manière qu'il restera durablement rentable pour un Mineur de mettre la puissance de calcul de son ordinateur au service du réseau. Ensuite, il estime qu'en fin de course quand le dernier bitcoin aura été 'miné', la masse limitée ne va pas provoquer un blocage déflationiste de l'économie de la communauté.
Sur ce terrain, deux théories économiques s'affrontent.
La poésie de Satoshi parle d'un monde où les gouvernements et les banques continuent d'entretenir l'idée d'un accès facile à l'argent, recourant à des dévaluations succesives pour dissimuler les effets catastrophiques de leur laxisme. Résultat, les banquiers gardent leurs fortunes et les petits épargnants sont floués.
Réfugiés dans la communauté du Bitcoin, tels les nains forgeant l'anneau du Nibelungen, les Mineurs bénéficient d'une monnaie dont le rythme de création est fixe et la valeur garantie par la discipline collective de son fondateur et de ses suivants.
La création de Satoshi Nakamoto est l'illustration d'une vision précise du monde. Néanmoins, il n'apparaît guère visionnaire dans la perspective qu'il fixe au Bitcoin.
Le 23 Septembre 2010, il écrit :
" Bitcoin pourrait être utile pour des gens qui n'ont pas de carte de crédit ou ne veulent pas utiliser leurs cartes, parce qu'ils ne veulent pas que leur conjoint puisse voir le nom apparaissant sur le relevé ou ne font pas confiance aux 'sites pornos' pour leur remettre leurs numéros de cartes de crédit ".
Ainsi il envisage sa création comme servant essentiellement à réaliser des transactions honteuses sur le Net.
Sur les questions de théorie économique, il est plus pertinent. Dans un post de 2009, il explique son choix d'une masse monétaire fixe :
" Effectivement, il n'y a personne pour agir comme une banque centrale et ajuster la masse monétaire alors que la population d'utilisateurs progresse. Cela aurait nécessité l'existence d'un tiers de confiance pour déterminer la valeur et j'ignore comment un programme informatique pourrait déterminer la valeur réelle des choses. Dans un sens, cela ressemble plus à un métal précieux. Plutôt que de faire varier la masse disponible pour conserver la valeur au même niveau, la masse est prédéterminée et c'est la valeur qui change. Dès lors que le nombre d'utilisateurs augmente, c'est la valeur de la monnaie qui augmente. Cela peut avoir un effet de cercle vertueux ; alors que le nombre d'utilisateurs augmente, la valeur augmente, cela attire de nouveaux utilisateurs qui sont attirés par l'augmentation des cours. "
Sur ce dernier point, Satoshi a vu tout à fait juste et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'invention de Satoshi n'est pas passée inaperçue.
La notoriété aidant, la valeur du Bitcoin s'est envolée. En avril 2011 quand Satoshi interrompt tout contact avec le monde extérieur, le Bitcoin s'échange contre à peu près 1 dollar. Puis, alors que la communauté progresse et que les investisseurs de la Silicon Valley décident de s'y intéresser, le cours du Bitcoin suit une course effrénée jusqu'à un pic de 860 € en Décembre 2013. Il revient sur un niveau de 400 € début 2014, suite à la faillite mystérieuse de Mt.Gox, la principale bourse d'échange de Bitcoins en monnaies traditionnelles.
Fin 2010, Satoshi semble déjà à l'aise vis à vis de l'attention que produit son invention dans les média. Il ne semble pas près à affronter un débat public qui aille au delà de la communauté des développeurs Open Source qui se sont rassemblés autour de lui.
Il semble qu'une péripétie ait joué un rôle clé dans le retrait de Satoshi d'une quelconque vie publique.
Julian Assange de Wikileaks a organisé la diffusion de milliers de mémos secrets de la diplomatie américaine. Pour la Maison Blanche, il a été trop loin dans sa volonté forcenée de transparence: les autorités américaines tentent de lui couper les vivres en interdisant au site de lanceurs d'alerte de percevoir des donations via les systèmes de cartes de crédit ou à travers PayPal. Visa et MasterCard s'exécutent immédiatement. Paypal hésite mais finalement accepte de suspendre l'acceptation de donations à Wikileaks. Cette décision scandalise les libertariens et plus largement les tenants d'une liberté d'expression aussi large que possible.
Le magazine PC World apporte sa pierre au débat en suggérant que Bitcoin devienne le nouveau vecteur pour faire des dons à Wikileaks et garantir la survie du site.
Cette perspective ne semble pas enthousiasmer Satoshi. Il écrit dans un post du 11 Décembre 2010 :
" Il aurait été sympathique d'avoir ce genre d'article dans n'importe quel autre contexte. Wikileaks a envoyé un grand coup de pied dans un nid de frelons, et l'essaim se dirige maintenant dans notre direction. "
Il n'y aura pas d'autres commentaires mais Satoshi Nakamoto semble avoir déjà décidé de son effacement.
Après deux ans de dialogues avec les membres de la communauté Bitcoin, Satoshi officialise son retrait. Le réseau des Mineurs a fait l'objet de nombreuses attaques, notamment de deni de service (DoS), par des hackeurs cherchant à interrompre les échanges et la production de Bitcoins. Satoshi a travaillé avec acharnement pour garantir la sécurité du système. Les adieux se font sans effusions. Dès le lendemain du post à propos de Wikileaks, Satoshi annonce simplement :
" Il y a encore du travail à faire sur DoS (les attaques de deni de service) mais je vais produire une version rapide de ce que j'ai codé jusqu'ici au cas où cela deviendrait nécessaire et ensuite j'irais me consacrer à des idées plus complexes. Cette nouvelle version sera intitulée 0.3.19. "
Satoshi s'est choisi un successeur, Gavin Andresen, un expert en cryptologie qui devient l'animateur principal des développeurs open source du Bitcoin. Satoshi lui confie la clé d'alerte qui permet d'envoyer un message simultané à tous les membres du réseau Bitcoin pour les prévenir en cas d'attaque ou de découverte de faille grave dans le système.
Satoshi continue d'entretenir une correspondance privée avec Gavin qui s'interrompt le 26 Avril 2011 sur ce message :
" Je souhaiterais que tu arrêtes de parler de moi comme d'une mystérieuse figure de l'ombre, la presse utilise cet angle pour parler de bitcoin comme d'une monnaie pirate. Peut être devrais-tu plutôt insister sur le coté 'projet open source' et donner plus de crédit à tes développeurs, cela aidera à les motiver ".
Depuis cette date, Satoshi Nakamoto est retombé dans le silence, son anonymat préservé. Il ne participe plus ni ne commente la folle aventure du Bitcoin.
Nombreux sont ceux qui aimeraient s'attribuer un peu de sa notoriété en démasquant Satoshi.
Les tentatives se sont succédées et des annonces spectaculaires ont souvent été tournées en ridicule. Il semble presque vulgaire de chercher à connaître un auteur qui, de toute évidence, cherche à rester anonyme.
L'enquête la plus sérieuse a été menée par le journaliste Adam Pennenberg du magazine Fast Company. En soumettant au moteur de recherche de Google, les segments de phrases utilisés par Satoshi dans ses 'posts' publics, il y a identifié des expressions communes avec les publications scientifiques de trois chercheurs ayant déposé un brevet en cryptographie.
Peine perdue : tous trois ont nié être le créateur du Bitcoin.
D'autres enquêteurs ont pointé le doigt vers Hal Finney, le Mineur du premier Bitcoin après le bloc 'genèse'. Il leur semblait logique que Hal qui a été le premier à échanger avec Satoshi soit…Satoshi lui-même. Finney a démenti, indiquant qu'il est très fier d'avoir eu la chance de participer à l'aventure et de produire ainsi les premières pièces en répondant à l'appel de Satoshi. Il a précisé que, atteint d'une maladie dégénérative, ses jours étaient comptés et qu'il était heureux de laisser ses Bitcoins en héritage à ses enfants.
Les conspirationistes, pour leur part, évoquent évidemment la responsabilité de la CIA ou la NSA dans l'avènement de la monnaie électronique. On voit mal l'intérêt qu'auraient des agences d'Etat à créer un véhicule qui est devenu un des moyens favoris des mafias internationales pour blanchir de l'argent sale.
Plus récemment le magazine Newsweek a prétendu avoir retrouvé Satoshi dans une banlieue modeste de Los Angeles. Dorian Nakamoto, un programmeur informatique au CV plutôt modeste, a vu débarquer devant sa porte une nuée de journalistes suite à un article et une 'Une' sensationnalistes. D'abord effrayé par ce mouvement de foule hystérique, l'homonyme a retrouvé ses esprits et fait rédiger une lettre au magazine par son avocat en indiquant qu'il n'avait rien à voir avec Satoshi Nakamoto.
L'agitation provoquée par ce scoop en carton pate a cependant poussé Satoshi à poster sur le site de la P2P Foundation, le message suivant :
" Je ne suis pas Dorian Nakamoto. "
Les plus anciens membres de la communauté Bitcoin murmurent que Satoshi aurait amassé une fortune en minant plus d'un million des premières 'pièces', soit près de quatre cent millions d'euros au cours actuel.
En réalité, l'identité du poète codeur est elle vraiment si importante ?
Son œuvre a fondé une industrie vibrante et il fait peu de doute que l'on continuera de s'interroger sur le sens de sa pensée jusqu'en l'an 2140 au moins, l'année qui doit marquer la production du dernier Bitcoin.
Satoshi a déjà eu la gloire, peut être la fortune et sans doute vaut il mieux garder de lui l'image d'un sage, peignant un haïku, assis en lotus au pied d'un cerisier en fleurs, laissant à la folie des hommes le soin de décider du sens de sa création.
Texte réalisé en 2014 pour le livre " Rebelles numériques "
Daniel Ichbiah & Jean Martial Lefranc.
Daniel Ichbiah & Jean-Martial Lefranc sont les auteurs du livre
"Bitcoin & Cryptomonnaies pour les Nuls"
dont la version 2 est sortie le 28 octobre 2021.
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