Extrait du livre : 500 citations pour mieux comprendre l’Histoire – Daniel Ichbiah
« Ré-vo-lu-tion ! »… La décennie des années 60 se veut rebelle et frondeuse. Partout sur la planète, l'heure à la contestation, à la remise en question des institutions. Paris voit fleurir les barricades, à New York, des étudiants brûlent leur ordre d'appel pour le Vietnam, à Prague, la population tente une émancipation aussitôt réprimée… Miroir instantané de la civilisation, la musique rock relaye ce message qui veut que l'on brise les carcans et les chaînes.
Du 15 au 17 août 1969, le festival de Woodstock ouvre l'ère des concerts à très grande échelle. Durant ces trois jours qui vont entrer dans la légende, les plus grands artistes de l'époque se succèdent sur la scène : Jimi Hendrix, Santana, les Who, Crosby Stills & Nash, Country Joe… Les fans qui s'y retrouvent réalisent qu'ils forment un mouvement à part entière, ancré dans la contre-culture. C'est avec frénésie qu'ils se baignent nus dans la proche rivière, comme pour manifester leur aspiration à une nouvelle liberté.
A travers le petit écran, une nouvelle culture est née avec ses feuilletons, shows, jeux et grands débats politiques. En 1960, la télévision permet l'élection de John Fitzgerald Kennedy face à Richard Nixon au terme de quatre émissions de confrontation regardées par 75 millions d'américains. La décennie démarre alors sous le signe de l’espoir : l’un des faits de gloire de John Kennedy est de donner l’émancipation à la population noire jusqu’alors dépourvue de droits civiques. Hélas, le jeune président est assassiné par une journée de novembre 1963. Pourtant, un vent de révolte est en train de s’élever en Amérique, la jeunesse hippie imbibée des vers du poète Bob Dylan s’opposant massivement à la guerre du Vietnam.
L’Europe s’éveille à sa façon avec l’émergence en Grande Bretagne des Beatles et des Rolling Stones qui deviennent les fers de lance malgré eux d’une jeunesse en rupture de ban.
En France, en 1965, Charles de Gaulle après un premier tour difficile est élu Président de la République après une prestation télévisée qui demeurera célèbre. Pourtant, trois ans plus tard, durant mai 68, la révolte étudiante mute en une grève générale qui paralyse le pays. Un peu dépassé par les événements, le Général de Gaulle opère une reprise en main maladroite. Pourtant, un an plus tard, il démissionne, le référendum qu’il a proposé ayant été rejeté.
Côté mode, les jupes racourcissent, la femme s’émancipe et les cheveux des garçons s’allongent. Les années 70 vont vivre en partie sous le signe de la contre-culture.
Si en France, l’élection en 1981 du président François Mitterrand apparaît comme l’aboutissement des idées de mai 1968, ailleurs, un retour aux ‘valeurs sûres’ s’opère. Ronald Reagan aux USA et Margaret Thatcher en Angleterre imposent une gestion libérale, avec des résultats économiques temporairement patents.
Les années 90 sont marquées par l’émergence d’un phénomène : Internet devient le nouveau média universel. Non content d’offrir au monde la plus vaste bibliothèque de textes, de sons et d’images jamais apparue, le Web s’insinue dans les moindres coins et recoins de la société…
Si le millenium s’est ouvert dans le trouble avec la destruction des tours du World Trade Center en 2001 et les égarements d’un président américain ouvertement belliciste, quelques signes d’espoir se sont dessinés ici et là. En 2006, la sortie du film « Une vérité qui dérange » autour des idées de Al Gore a mis l’écologie au premier plan des préoccupations mondiale. Et la révolution de jasmin en Tunisie qui a écarté du pouvoir un leader corrompu a fait boule de neige dans d’autres contrées du Moyen Orient sans que l’on sache quel en sera l’issue à long terme.
L’Histoire continue de s’écrire au jour le jour et qui peut savoir ce que les décennies à venir nous réserveront ?
L’épouse de John F. Kennedy a prononcé ces mots peu après l’élection à la Présidence des Etats-Unis de son mari, le 8 novembre 1960. De par sa grâce et son style, Jackie attirait alors tout autant l’attention des médias que son époux.
« Ask not what your country can do for you; ask what you can do for your country »
Le 20 janvier 1961, John Kennedy prononce son discours d’investiture à la présidence des Etats-Unis. Il annonce alors le programme « Nouvelle Frontière » visant à développer l’éducation nationale, l’aide au plus démunis, l’intégration raciale. Le nouveau président entend remettre en force l’esprit pionnier qui a été à la base du rêve américain. Pour ce faire, il incite ses citoyens à s’investir davantage dans la vie du pays. C’est à cette occasion qu’il a prononcé cette phrase demeurée mythique.
Peu avant l’année 1961, le manager Brian Epstein vient présenter à Dick Rowe un groupe de Liverpool : les Beatles.
Dick Rowe exprime alors son désaveu pour le groupe par cette saillie qui fera longtemps rire le tout-Londres. En effet, dès le début de l’année 1963, les Beatles sont n°1 des ventes d’album en Angleterre et l’on commence déjà à parler de « Beatlemania ».
En mai 1963, Dick Rowe s’est rattrapé comme il le pouvait en signant un nouveau groupe chez Decca, les Rolling Stones !
Tel était l’un des slogans de Che Guevara, un révolutionnaire cubain disparu en 1967 et dont l’image est devenue emblématique d’une certaine attitude de bravoure et de romantisme, suite à sa disparition.
Cette citation fera partie des slogans que l’on trouvera placardés sur les murs de certaines villes durant mai 68.
Le 22 août 1962, vers 20 :00 ; deux voitures Citroën DS 19 quittent l’Elysée pour Colombey-les-deux-Eglises, résidence de Charles de Gaulle. Au Petit-Clamart, trois hommes armés ciblent le véhicule présidentiel. Sur les 150 balles tirés, seuls 8 atteignent l’arrière du véhicule. Accroupis, De Gaulle et son épouse échappent à l’attentat. En sortant de la voiture ainsi mitraillée, Yonne, la mère de Charles a spontanément évoqué les poulets qu'elle avait placés dans le coffre arrière en prévision du déjeuner du lendemain.
Le 26 juin 1963, John Fitzgerald Kennedy est en visite à Berlin, une ville qui depuis deux ans déjà, est séparée par un mur qui a été érigé par l’Union Soviétique. Ce jour là, devant plusieurs centaines de milliers de spectateurs, le président américain démarre son discours par cette phrase : « je suis un berlinois ! ». Cinq mois plus tard, le 22 novembre 1963, il sera assassiné.
Pasteur baptiste, Martin Luther King s’est distingué dans les années 60 pour son action militante en faveur des droits civiques des Noirs.
Le discours « I have a dream » (j’ai un rêve) est prononcé le 28 août 1963 à Washington sur les marches du monument Lincoln Memorial. Martin Luther King fait part de son rêve de voir dans le futur les Noirs et Blancs coexister dans un respect mutuel :
« Je fais le rêve qu'un jour, les petits enfants noirs et les petits enfants blancs joindront leurs mains comme frères et sœurs.
J'ai le rêve qu'un jour, mes quatre enfants vivront dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour leur caractère. »
Ce discours est demeuré l’une des plus célèbres de l’Histoire des Etats-Unis.
Le 16 mars 1964, le général de Gaulle est en voyage officiel au Mexique. Du haut du balcon du palais présidentiel, face à une foule immense, il prononce une formule d'amitié entre les peuples français et mexicain : « Marchemos la mano en la mano » (Nous marchons la main dans la main). L’expression est demeurée célèbre.
Souvent utilisé comme slogan par les opposants à la guerre du Vietnam, « Make love not war » a été popularisé par les activistes américains Penelope et Franklin Rosemont qui avaient imprimé des milliers de badges pour la Marche pour la Paix en mai 1965. Le journaliste Gershon Legman prétend avoir inventé la formule lors d’une conférence donnée à l’Université de Ohio en 1963 mais il n’en existe pas de preuve formelle.
L’artiste et couturière française a eu cet avis peu éclairé lorsque est apparu la mini jupe en 1966 !
Dès leurs premières déclarations à la presse vers 1963, les Beatles se sont distingué par leur sens de l’humour délibéré. Le 28 août 1966, lors d’une conférence de presse dans la tour Capitol à Los Angeles, un journaliste a demandé :
— Un de vos compatriotes a déclaré que les américaines étaient démodées car elles ne portaient pas de minijupes et avaient de vilaines jambes. Qu’en pensez vous ?
Ringo Starr le batteur du groupe a alors eu cette réponse.
Président de la France de 1958 à 1969, De Gaulle a prononcé cette phrase lors d’une visite au CNRS à une époque où l’on déplorait le manque d’inventivité des chercheurs.
Le chanteur Jacques Dutronc s’est imposé durant l’été 1966 avec la chanson « Et moi, et moi, et moi ». Il a enchaîné avec la chanson « Les Playboys » puis « Les Cactus » où son parolier Jacques Lanzmann a écrit « Dans la vie, il n’y a qu’des cactus ».
Le 18 avril 1967, Georges Pompidou, Premier Ministre du Général de Gaulle effectue sa déclaration de politique générale à l’Assemblée Nationale. Il évoque la mutation qu’est en train de connaître l’économie avec l’inauguration du Marché Commun. Lors du débat, il fait soudain référence à la chanson de Dutronc par cette phrase, fort inattendue de sa part.
Le 13 octobre 1967, le Président de la République d’alors s’entretient avec son conseiller Jacques Foccart et lui fait part de sa volonté de « démissionner » son Premier Ministre George Pompidou. Foccart va tenter de prendre la défense de ce dernier. Pompidou va demeurer à sa place jusqu’au 10 juillet 1968.
Cette noble pensée figure dans les Citations de Mao Tsé Toung, publiées en 1967, époque durant laquelle la « Révolution Culturelle » imposait la terreur dans les villes comme dans les écoles, Mao, fondateur de la république populaire de Chine, s’appuyant alors sur la jeunesse pour dénoncer et mettre au pas les adultes « révisionnistes » !
Durant les événements de Mai 68, de nombreux slogans ont surgi sans que l’on ait pu savoir qui en était l’auteur : « Sous les pavés la plage », « Il est interdit d’interdire », « Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi »...
Le 13 mars 1968, Robert Kennedy, frère du président John Kennedy assassiné en 1963 annonce son intention de briguer l’investiture démocrate en vue des élections présidentielles américaines. Il prononce alors ces mots :
“Some people see things as they are and say why ? I dream things that never were and say why not ?”
Cette phrase était inspirée d’un texte de Bernard Shaw : « Vous voyez des choses et dites : pourquoi ? Je rêve de choses qui n’ont jamais existé et je dis : pourquoi pas ? » (dans la pièce Back to Methuselah publiée en 1921).
Le 5 juin, alors qu’il avait gagné l’investiture démocrate, Robert Kennedy a été assassiné.
Ces paroles concluent la chanson « Voodoo Chile » de Jimi Hendrix, sortie en 1968 sur un album de légende, Electric Ladyland.
En 1969, l’écrivain Georges Perec publie chez Gallimard un roman qui représente un tour de force : sur les 280 pages de La disparition, il n’utilise jamais la lettre « e » ! Cet extrait figure au début du livre.
Dans le numéro 70 du magazine L’Avant-Scène, paru en mai 1967, le cinéaste François Truffaut explique pourquoi il est devenu co-producteur du treizième film de Jean-Luc Godard, 2 ou 3 choses que je sais d'elle.
Le 19 mai 1968, la France est sujette depuis le début du mois aux manifestations étudiantes qui se caractérisent par des barricades au Quartier Latin et de violents affrontements avec les CRS. Depuis six jours, les partis d’opposition et syndicats ont rejoint le mouvement et de nombreuses usines sont occupées. Le 18 mai, le Général de Gaulle est rentré d’urgence d’un voyage officiel en Roumanie afin d’évaluer la situation. Il prononce ces mots en privé. Ils sont alors relayés à la presse par le Ministère de l’Intérieur et donnent la tonalité des intentions du chef de l’Etat.
Le guitariste Jimi Hendrix a fait cette déclaration en 1968 sans savoir qu’il allait disparaître deux années plus tard.
Le 27 avril 1969, la France vote « Non » au référendum souhaité par le Général de Gaulle sur la réforme des régions et la transformation du Sénat. En apprenant cette nouvelle qu’il reçoit comme un désaveu personnel, de Gaulle se prépare à quitter ses fonctions. Au téléphone avec son Ministre des Affaires Etrangères Michel Debré, il constate qu’ils ont réussi à battre les Allemands, à écraser Vichy, à empêcher les Communistes de prendre le pouvoir et l’OAS de détruire la République. Toutefois, déplore-t-il, ils ont échoué au niveau de la bourgeoisie et du sens de l’intérêt national.
Le 5 juillet 1969, Michael Collins et ses collègues Buzz Aldrin et Neil Armstrong participent à la dernière conférence de presse avant le décollage pour la Lune. Alors qu’ils ont été préparés à la dure pour leur complexe mission, les astronautes sont assailli de questions de nature philosophie ou émotionnelles auxquelles ils s’abstiennent de répondre. Collins va faire cette répartie en insistant sur le fait que les pilotes ont été entraînés à réfréner leurs émotions et garder un esprit analytique.
Le 20 juillet 1969, le module lunaire de la fusée Saturn V se pose sur la Lune. À 3 heures 56, alors que des centaines de millions de téléspectateurs suivent l’événement en temps.
Neil Armstrong est le premier homme à avoir foulé le sol de la Lune, le 21 juillet 1969 à 3 heures 56 (heure de Paris). C’est alors qu’il a prononcé cette phrase demeurée mythique : « C'est un petit pas pour l'homme, mais un bond de géant pour l'humanité ».
L’auteur de 2001, Odyssée de l’Espace s’est vu invité au Centre Spatial Kennedy le jour du lancement de la fusée Saturn 5 le 16 décembre 1969. C’est à cette occasion qu’il a prononcé cette phrase que l’on a pu entendre sur les hauts-parleurs du centre spatial. Clarke a par ailleurs raconté que ce jour là, pour la première fois depuis 20 ans, il a pleuré et pour la première fois depuis 40 ans, il s’est mis à prier.
Le 11 avril 1970, moins d’un an après la mission qui a vu deux américains mettre le pied sur la Lune, la fusée Saturn 8 décolle de Houston avec à son bord trois astronautes. Au bout de cinquante-six heures, alors que le vaisseau se trouve à 300 000 mille kilomètres de la Terre, une secousse ébranle le vaisseau : l'un des réservoirs d'oxygène vient d'exploser. Le message est alors transmis sur Terre : « Houston, nous avons un problème... » Pour sauver leur peau, les astronautes s’introduisent dans le module normalement dédié à leur séjour sur la Lune et regagnent la Terre tant bien que mal, et atterrissent dans l’Océan Pacifique.
Le 20 décembre 1971, l’écrivain et reporter Maurice Clavel est invité à l’émission À armes égales afin de débattre avec le conservateur Jean Royer. L’émission diffuse un reportage réalisé par Clavel et celui-ci découvre alors que celui-ci a été coupé d’un passage où il évoquait les sentiments selon lui ambigus du Président Pompidou envers la Résistance. Il quitte alors le plateau en direct avec ces mots.
Philosophe et intellectuel engagé qui a marqué le 20ème siècle, Jean-Paul Sartre a émis cette pensée lors d’une interview dans Le monde en octobre 1971.
Le dictateur Duvalier a pris le pouvoir en 1971 succédant à son père. Durant les premières années de son règne, il avait pris quelques mesures démocratiques. Toutefois, les affiches sur lesquelles il avait fait imprimer ce slogan arboraient une signature pour le moins contradictoire : « Jean-Claude Duvalier, président à vie ». Dès la fin des années 70, il revint à des méthodes répressives. Suite à une insurrection en 1986, il a pris la fuite et s’est établi en France.
Au moment où il a prononcé cette phrase qui s’est avérée une gaffe, Nixon, alors président des Etats-Unis s’était déplacé à Paris en avril 1974 et assistait à l’enterrement du président George Pompidou.
Le 10 mai 1974, un débat s’engage entre Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand, tous deux candidats à la Présidence de la République. En abordant le sujet de la répartition de la croissance, Mitterrand déclare : « C’est une affaire de cœur et non pas seulement d’intelligence. » Giscard d’Estaing réplique alors : « Tout d’abord, je trouve toujours choquant et blessant de s’arroger le monopole du cœur. Vous n’avez pas Monsieur Mitterrand le monopole du cœur ! Vous ne l’avez pas… ».
Plusieurs observateurs politiques ont jugé que cette intervention lui aurait alors permis de gagner l’élection.
Le 27 mai 1974, le centriste Jean-Jacques Servan Schreiber dit JJSS est nommé au poste de Ministre des Réformes du gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing. Peu après, la nouvelle tombe : la France va reprendre ses essais nucléaires à Mururoa et JJSS est connu pour son opposition traditionnelle à de tels essais. Interrogé par des journalistes, il livre donc cette réponse le 9 juin. Le soir même, il est démis de ses fonctions.
Le 8 août 1974, le Président Nixon annonce qu’il quitte son poste avant terme. C’est le scandale de l’affaire du Watergate qui en est la cause.
Quelques mois après sa réélection de 1972, il est apparu que l’on avait tenté de placer des microphones dans des bureaux du Parti Démocrate. Nixon a nié toute implication dans l’affaire. Toutefois, la révélation de bandes magnétiques dans lesquelles il conservait les moindres faits et gestes à la Maison Blanche a mis au grand jour qu’il avait tenté d’influer sur l’enquête.
Après une longue carrière en tant qu’actrice, Brigitte Bardot se lance dans la défense des animaux lorsque, en 1977, alors qu’elle a 43 ans, elle dénonce à grande échelle le massacre des bébés phoques. Neuf ans plus tard, elle crée la Fondation Brigitte Bardot avec pour vocation la défense des animaux. Pour l’occasion, elle met en vente divers objets personnels aux enchères, ce qui permet à la Fondation d’engranger 3 millions de francs. C’est à cette époque qu’elle lance cette déclaration.
L’homme qui a été Président de la République de 1981 à 1995 avait énoncé cette pensée dans son livre L’abeille et l’architecte paru en 1978 qui comporte des chroniques écrites par Mitterrand de 1975 à 1978.
Le 16 mars 1980, le chanteur Daniel Balavoine est au Journal de midi de la chaîne Antenne 2 avec François Mitterrand, qui est alors le président du Parti Socialiste. À cette époque, George Marchais, leader du Parti Communiste est sur la sellette : il lui est reproché d’avoir travaillé de façon volontaire chez le fabricant d’avion allemande Messerschmitt durant la Deuxième Guerre Mondiale.
Soudain, Balavoine « explose » et dénonce le « système de l'information française » et le fait que l’affaire Marchais ait été évoquée durant dix minutes. Mitterrand s’efforce de le calmer, en vain. Balavoine s’exclame :
« Georges Marchais, on s'en fout de Georges Marchais il faut le savoir que ce qu'il faisait pendant la guerre ça nous est complètement égal. »
Un peu plus tard, il ajoute :
« Je voudrais savoir pourquoi M. Boulin a été suicidé ou s'est suicidé ou on ne le saura jamais… »
Il fait alors allusion au décès de Robert Boulin, ministre du Travail sous le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing et dont le corps a été retrouvé le 30 octobre 1979 dans un étang de la forêt de Rambouillet.
En janvier 1981, le publicitaire Jacques Séguéla est train de concevoir l’affiche qui doit servir à la campagne du candidat socialiste François Mitterrand. Le photographe Patrick de Mervelec le prend en photo sur ses terres de la Nièvre. Mitterrand est ainsi capturé devant un clocher de village avec en fond un coucher de soleil. Pour sa part, Séguéla invente un slogan « La force tranquille ». Les affiches du candidat socialiste apparaissent au printems et vont contribuer à imposer une nouvelle image, de François Mitterrand, en présidentiable.
Le 5 mai 1981, Valéry Giscard d’Estaing se retrouve face à François Mitterrand lors du débat opposant les deux candidats demeurés en lice après le premier tour de la présidentielle. Après sept années de gouvernance, Giscard d’Estaing se retrouve fragilisé, son ancien premier ministre Jacques Chirac ne lui ayant apporté qu’un soutien timide après des mois de critique ouverte – et comme il le confiera plus tard dans ses mémoires, Giscard sait qu’il a été trahi par le parti RPR de Chirac qui dans ses officines, ne recommande pas de voter pour lui.
À la différence du débat de 1974, Mitterrand semble l’emporter et il ne manque d’ailleurs pas de citer les réflexions désobligeantes de Chirac à l’égard du septennat écoulé.
À un moment, Giscard tente de mettre Mitterrand sur la défensive en l’interrogeant sur le cours du mark. Mitterrand s’en offusque : « je n'aime pas beaucoup ces manières, je ne suis pas votre élève et vous n'êtes pas le président de la République ici, vous êtes simplement mon contradicteur ». Puis, il lui donne le cours du mark, montrant qu’il est à la hauteur de la fonction. Il sera élu le dimanche suivant.
Sorti en 1982, E.T. L’Extraterrestre de Steven Spielberg conte les aventures d’un petit extraterrestre abandonné lors d’un atterrissage sur la Terre. Il dit fréquemment à l’enfant qui l’a recueilli et le dissimule aux yeux des adultes « Téléphone maison » afin d’expliquer qu’il veut entrer en contact avec ceux de sa planète.
De septembre 1980 à juin 1981, puis de septembre 1982 à juin 1983, l’humoriste Pierre Desproges a participé à une émission satyrique sur France Inter, « Le Tribunal des Flagrants Délires ». Il jouait le rôle du procureur de l’invité du jour. Le 28 septembre 1982, Desproges s’est lancé dans un Réquisitoire contre Jean Marie Le Pen dans laquel il a affirmé que, oui, l’on pouvait rire de tout, mais pas avec tout le monde !
Vouée à prôner la tolérance, l’association SOS-Racisme voit le jour en octobre 1984 alors que des mouvements tels que le Front National sont en train de prendre de l’ampleur. Un journaliste du quotidien Le Matin de Paris, Didier François a l’idée du slogan « Touche pas à mon pote » qui est inscrit sur une main jaune qui sert de logo à l’association. Le président initial de Sos Racisme, Harlem Désir va par la suite faire carrière au Parti Socialiste.
Peu avant les élections législatives du 20 mars 1986, un débat a lieu entre Jacques Chirac, qui dirige les forces de droite et le Premier Ministre Laurent Fabius, du Parti Socialiste. Comme ce dernier lui coupe la parole, Chirac s’énerve…
- Ce n’est certainement pas vous, Monsieur Fabius, qui allez me déstabiliser, vous l’imaginez bien.
- Ne vous énervez pas, ne vous énervez pas, répond Fabius.
- J’ai de ce point de vue autant d’expérience que vous.
- Je reconnais que vous avez plus d’expérience que moi.
- Soyez gentil de me laisser parler et de cesser d’intervenir incessamment un peu comme le roquet.
- Ecoutez, s’insurge Fabius, vous parlez au Premier Ministre de la France !
Lorsqu’il a formé le premier gouvernement de cohabitation sous la présidence de François Mitterrand, le premier ministre Jacques Chirac nomme Albin Chalandon au Ministère de la Justice. Lorsque les proches de Chirac lui ont fait remarquer que Chaladon n’y connaissait rien aux affaires juridiques, il a eu cette pragmatique réponse.
Vers l’automne 1986, une rumeur circule comme quoi l’actrice aurait été atteinte du sida. Pour mettre fin à ces racontars elle se fait interviewer au 20 heures de TF1 le 18 janvier 1987 par Bruno Masure et démontre avec superbe qu’elle est vivante et bien vivante.
Le 13 septembre 1987, le leader du Front National est l’invité de l’émission Le Grand Jury – RTL. Un journaliste lui demande alors ce qu’il pense des thèses révisionnistes niant l’existence des chambres à gaz. Il répond en éludant la question, expliquant que lui-même n’a pu en voir puis ajoute cet odieux commentaire. Le Pen a été condamné par le tribunal civil de Nanterre.
Le 28 avril 1988, un débat a lieu entre les deux candidats à l’élection présidentielle demeurant en lice après le premier tour : François Mitterrand et Jacques Chirac. Ils sortent de deux années de cohabitation conflictuelle. Chirac tente de poser les règles du jeu :
« Permettez-moi juste de vous dire que ce soir je ne suis pas le Premier ministre et vous n'êtes pas le président de la République, nous sommes deux candidats, à égalité, qui se soumettent au jugement des Français, le seul qui compte. Vous me permettrez donc de vous appeler Monsieur Mitterrand ! »
Le regard rusé, Mitterrand rétorque : « Mais vous avez tout à fait raison Monsieur le Premier ministre ! »
Michel Rocard est nommé Premier Ministre le 12 mai 1988 alors que François Mitterrand entame son second mandat à la Présidence de la République Française. Il se distingue alors par une attitude pragmatique, comme le laisse entendre cette phrase qu’il donne lors d’une interview au Point le 19 Mars 1990.
L’Alchimiste du roman éponyme prononce cette phrase vers la fin de ce livre initalement paru en 1988 au Brésil (en 1994 en France) dans lequel un jeune berger andalou se voit initier par un maître à une ‘lecture’ différente du monde. L’Alchimiste a été un best-seller mondial – il se serait vendu à plus de 65 millions d’exemplaires.
Inspiré de l’histoire du plongeur Jacques Mayol, Le Grand Bleu de Luc Besson a été un des films cultes des années 80. Durant une scène, Jacques Mayol qu’interprète Jean-Marc Barr est au téléphone avec sa petite amie Johanna jouée par Rosanna Arquette :
Jacques : Tu sais ce qu’il faut faire pour vivre au milieu des sirènes ?
Johanna : Non, dis moi.
Jacques : Tu descends au fond de la mer très loin, si loin que le bleu n'existe plus... là où le ciel n'est plus qu'un souvenir... Une fois que tu es là, dans le silence, tu y restes et si tu décides que tu veux mourir pour elles, rester avec elles pour l'éternité alors elles viennent vers toi et jugent l'amour que tu leur portes. S'il est sincère, s'il est pur... Et si tu leur plais, alors elles t'emmèneront pour toujours.
Ce dialogue figure dans le film Crimes et Délits que Woody Allen a réalisé durant l’année 1989 et dans lequel il interprète le rôle d’un documentariste méconnu et passionné de philosophie en proie à un dilemme : on lui a proposé une somme d'argent importante pour réaliser un portrait flatteur d’une star du petit écran qu’il exècre.
Au printemps 1989, Gorbachev est en visite officielle en Chine. Il se voit demandé son opinion sur la Muraille de Chine. Il répond alors que c’est un « très bel ouvrage », mais ponctue toutefois cette déclaration par cette opinion. Un journaliste va d’ailleurs lui demander s’il voudrait que l’on élimine celui de Berlin et il va répondre « pourquoi pas ? »
Le 22 octobre 1991, l’homme qui dirige la France depuis une dizaine d’années, rappelle sur France Inter que sa fonction l’amène parfois à prendre des décisions impopulaires.
Le 31 décembre 1994, Mitterrand adresse pour une dernière fois ses vœux à la nation française en tant que Président de la République - son deuxième septennat arrive à terme. Il déclare alors « L'an prochain, ce sera mon successeur qui vous exprimera ses vœux. Là où je serai, je l'écouterai le cœur plein de reconnaissance pour le peuple français qui m'aura si longtemps confié son destin et plein d'espoir en vous. Je crois aux forces de l'esprit et je ne vous quitterai pas. »
Savait-il alors qu’il n’avait plus qu’une année à vivre ?
Le héros sud-africain de la cause des noirs a prononcé ces mots dans son discours d’inauguration à la présidence de l’Afrique du Sud en 1994.
« Notre plus grande peur est de ne pas être à la hauteur. Notre plus grande peur est d’avoir un pouvoir beaucoup trop grand. C’est notre lumière et non notre obscurité qui nous fait peur. Mais qui êtes-vous pour vous permettre de réduire qui vous êtes ? Vous êtes des enfants de Dieu. Si vous jouez un petit rôle, cela n’aide pas le monde. Il n’y a rien de louable à se réduire pour que les autres ne se sentent pas menacés près de vous. »
En novembre 1994, le fondateur de Microsoft alors l’homme le plus riche du monde, se porte acquéreur de l'original d'un manuscrit de Leonard de Vinci, un inventeur touche-à-tout auquel le magnat du logiciel voue une admiration sans borne. Gates a déboursé 30,8 millions de dollars pour obtenir ce manuscrit, le Codex Hammer.
Alors qu’il est candidat à l’élection présidentielle, Jacques Chirac s’emporte contre la perfidie d’un journaliste de L’Événement du Jeudi (numéro publié le 13 Avril 1995).
Miraculeusement sauvé du camp de Buchenwald, Elie Wiesel est devenu un ardent défenseur de la paix, ce qui lui a valu de recevoir le Prix Nobel de la Paix en 1986. En 1995, il écrit le livre « Mémoire à deux voix » en compagnie de François Mitterrand. Tous deux y livrent leur vision de la vie. Cette citation de Wiesel en est extraite.
Le 17 décembre 1996, lors de l’inauguration d’une des salles de la nouvelle Bibliothèque Nationale de France, Jacques Chirac trahit sa méconnaissance de l’informatique lorsqu’on lui demande, devant un ordinateur, d’empoigner la souris. Il se tourne alors vers son Ministre de la Culture Jacques Toubon pour lui demander de quoi il s’agit. Dès lors, les Guignols de l’Info vont régulièrement parodier cette ignorance du monde Internet en faisant dire à la marionnette de Chirac lorsqu’elle manipule un ordinateur : « le mulot ».
En 1990, J. K. Rowling a eu l’idée du roman Harry Potter lors d'un voyage en train entre Manchester et Londres. Elle démarre l’écriture le soir même. Fin 1994, après un mariage raté avec un journaliste portugais, elle s’en revient du Portugal avec sa fille de un an et part s’installer chez sa sœur à Edimbourg, dans un petit appartement. À cette époque, elle n’a pas encore terminé le premier tome de Harry Potter et va alors l’achever. Elle trouve un éditeur en novembre 1996 et va alors connaître un succès universel - 325 millions d’exemplaires vendus pour les six premiers romans. C’est dans une interview donnée en 1997 qu’elle a évoqué son existence de la fin 1994 dans les termes de cette citation.
Au moment où le cinéaste canadien donne cette interview à The Observer (daté du 23 novembre 1997), son film Titanic est devenu le plus coûteux de l’histoire du cinéma avec un budget de 200 millions de dollars. Cameron a dû se battre avec les studios 20th Century Fox et Paramount qui financent la production afin qu’ils maintiennent leur financement.
Le film sort finalement le 14 décembre 1997 et il va battre tous les records connus au box-office en réalisant 1,8 milliards de dollars de recettes.
Le 14 juillet 1998, Jacques Chirac rend hommage à Aimé Jacquet, le capitaine de l’équipe de France de football, qui vient de remporter la Coupe du Monde de Football 1998.
Le chef spirituel des Tibétains a fait cette déclaration le 8 décembre 1999 alors qu’il se trouvait à Paris. Elle explique le combat effectif qu’il a mené pour la libération du Tibet.
L’humoriste a énoncé cette pensée dans son livre « Il faut savoir changer de certitudes » paru en 2000 chez Pocket.
Le 21 avril 2002, au premier tour des élections présidentielles, contre toute attente, Lionel Jospin candidat du Parti Socialiste arrive en 3ème position avec 16,18 % des voix derrière Jacques Chirac (19,88 %) et le candidat du FN Jean-Marie Le Pen (16,86 %). Dépité, l’ex-Premier Ministre annonce qu’il se retire de la vie politique en ces termes.
L’homme qui a été président des Etats-Unis de 2000 à 2008 a souvent été dépeint comme un bénêt, manquant de culture et peu intelligent.
Cette phrase qu’il a prononcée en septembre 2002, lors d’un passage sur l’émission « Morning Edition » de National Public Radio n’a probablement pas aidé à redresser une telle image.
Premier Ministre de mai 2002 à mai 2005 sous la présidence de Jacques Chirac, Jean Pierre Raffarin s’est notamment fait remarquer par les nombreuses formules dont il émaillait ses discours et interviews et appelées « raffarinades » :
« les veuves vivent plus longtemps que leur conjoint »,
« les têtes qui gonflent sont celles qui éclatent »...
Raffarin a tout de même laissé derrière lui une expression plus sérieuse : il utilisait l’expression « La France d’en bas » pour désigner les couches populaires et elle est encore parfois utilisée dans le discours politique.
Le 2 septembre 2002, Jacques Chirac qui est alors Président de la République française, s’exprime au Sommet Mondial sur le Développement Durable à Johannesbourg.
Alors PDG de TF1, Le Lay a eu cette déclaration plus que malheureuse en juillet 2004 alors qu’il était interviewé pour le livre Les dirigeants face au changement. Il a énoncé malgré lui quelques professions de foi pour le moins ahurissantes :
« Soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. (...). Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. (...).
L’ancien Président de la République évoquait le texte de la Constitution Européenne. Ce texte a par la suite été soumis au vote des Français, qui l’ont rejeté en mai 2005.
Sorti au printemps 2005, le film Brice de Nice de Jean Dujardin connaît le succès en mettant en scène un pseudo-surfeur frimeur et superficiel dont les excès le rendent ridicule. Vers le début du film, Brice donne la ‘leçon de casse’, imposant une expression qui va entrer dans le langage courant des jeunes.
« Tu allonges le bras, tu pars du nord ouest pour aller au sud-est sans toucher la corde. Et tu casses, et tu casses, et tu casses ! »
Le 24 avril 2005, Nicolas Sarkozy, alors président de l’UMP est interviewé sur RTL et il lui est demandé si, en cas de victoire du « Non » au référendum européen, il serait prêt à devenir le Premier Ministre de Jacques Chirac. Il répond alors : « je ne suis candidat à rien ».
Le guitariste des Rolling Stones a connu une forte dépendance envers drogues et alcool durant les années 60 et 70.
Le 29 avril 2006, alors qu’il a 63 ans Richards fait une chute de la branche d’un palmier. Il est emmené à l’hôpital d’urgence. Surprise : l’examen révèle qu’il est en grande forme. Il déclare alors
« Ils ont tout vérifié, des pieds à la tête. Les médecins sont ressorti avec un regard stupéfait : le cœur, le foie, le rein, tout était parfait…. Peut-être suis-je un numéro spécial ! »
Quelques mois plus tard, Keith Richards est prêt à ré-attaquer la scène avec les Rolling Stones pour la tournée mondiale A Bigger Bang. Il lance au passage cette réflexion sur ceux qui ont pu annoncer sa fin.
Le 12 juillet 2006, le footballeur s’explique devant les caméras de Canal+ sur le coup de boule qu’il a asséné à un joueur italien lors de la Coupe du Monde 2006, trois jours plus tôt. Après avoir exprimé ses excuses envers les enfants et les éducateurs pour la non exemplarité de son geste, il précise qu’il ne le regrette pas et qu’il a été le résultat d’une intolérable provocation. Il donne alors cette explication.
Le 5 février 2007, alors que la campagne présidentielle bat son plein, le candidat Sarkozy participe à l’émission J’ai une question à vous poser sur TF1 et met en avant, avec son style bien à lui, l’un de ses chevaux de bataille favoris.
Alors qu’elle était la candidate du Parti Socialiste à l’élection présidentielle de 2007, Ségolène Royal a eu cette déclaration à l’occasion d’un déplacement à Marseille, qui sur le moment a fort surpris les membres de son parti.
Lors du débat de l'entre deux tours de l'élection présidentielle de 2007, le 2 mai 2007. Nicolas Sarkozy est confronté à Ségolène Royal. Lorsqu’il évoque la scolarisation des enfants handicapés, Royal s’emporte et Sarkozy choisit de répondre en mettant l’accent sur la forme :
« Pour être Président de la République, il faut être calme. (…) Je ne sais pas pourquoi Madame Royal, d’habitude calme, a perdu ses nerfs. »
François Bayrou
Le 8 juillet 2007, Bayrou, qui a été candidat à la Présidence de la République et s’est retrouvé 3ème au 1er tour des élections, s’exprime sur le Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro à propos de l’ouverture du nouveau président, Nicolas Sarkozy, vers certaines hautes figures du Parti Socialiste.
L’ancien vice-président des USA prononce ces mots le 10 décembre 2007 alors que la 13ème conférence sur les changements climatiques se tient à Bali. Al Gore vient d’obtenir un Prix Nobel de la Paix consécutif à son film Une vérité qui dérange qui a éveillé les consciences mondiales sur le problème du réchauffement climatique. Il déclare aussi : « Il est temps de faire la paix avec notre planète ».
Dans le livre La véritable histoire de Carla et Nicolas (éditions du Moment), Carla a raconté ainsi sa rencontre avec Nicolas Sarkozy lors d’un dîner en novembre 2007. La chanteuse raconte comment elle a été séduite par le Président de la République quand bien même elle se sentait « de gauche ».
Libérée le 2 juillet 2008 après six ans et demi de captivité en Colombie, Ingrid Betancourt débarque en France deux jours plus tard et se voit accueillie par le Chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy qui lui déclare :
- Cela donne du courage à la France de se battre pour une cause comme la vôtre. Bienvenue, la France vous aime.
Ingrid Betancourt a répondu qu’elle avait rêvé de ce moment durant 7 années et a eu ces mots.
À la suite de la crise bancaire de la fin septembre 2008, Jacques Attali a eu ces mots sur les ondes de France Inter.
Le 44ème Président des Etats-Unis a démarré ainsi son discours du 4 novembre 2008, prononcé alors qu’il était certain qu’il avait été élu. L’Amérique vient d’élire un président noir alors que 40 ans plus tôt, Kennedy avait dû batailler pour qu’un noir puisse simplement s’inscrire dans une université du sud des USA.
Le 11 novembre 2008, après son échec aux présidentielles américaines, John McCain a accordé une interview au présentateur Jay Leno sur NBC. De façon surprenante, il a fait preuve d’énormément d’humour comme en témoigne cette réponse qu’il a faite à la question « Comment allez-vous ? «
Bienvenue chez les Ch’tis (2008) est le plus grand succès du cinéma français avec 20 millions d’entrées. Dans une scène, Philippe, le directeur du bureau de la Poste que joue Kad Merad, a un entretien mémorable avec ses employés, parmi lesquels se trouve Antoine (que joue Dany Boon). Ce dernier lui explique pourquoi parler ch’ti n’est pas compliqué du tout.
En 2009, Dany Boon apprend qu’il reçu le Prix du Meilleur Film aux César pour Les Ch’tis, film qui vient de battre tous les records d’un film français au box office.
Initialement, l’acteur / réalisateur déclare qu’il ne viendra pas recevoir son prix (dans les termes de cette citation).
Il effectue pourtant une apparition surprise lors de la cérémonie organisée le 27 février 2009, vêtu d’un smoking sur un pantalon orange. « C’est mon conseiller en communication qui m’a monté le bourrichon » déclare-t-il sous les rires de la foule. « Jacques Séguéla m’a dit : si à quarante ans, tu n’as pas un César, c’est que tu as raté ta vie. »
Boon ironise alors sur le fait qu’il a quarante-deux ans et aurait donc raté sa vie !
Au début de l’année 2011, alors que le peuple tunisien s’est révolté contre le dictateur Ben Ali et que l’Algérie lui a emboîté le pas, Michèle Alliot-Marie (MAM) alors ministre des affaires étrangères choque l’Assemblée Nationale en proposant que la France se porte au secours des dirigeants de ces pays.
Quelques semaines plus tard, une polémique éclate : le Canard Enchaîné révèle que MAM a passé ses vacances en Tunisie et profité d’un jet privé appartenant à un proche du clan Ben Ali.
Le 27 février 2011, MAM remet une lettre de démission au président tout en indiquant avoir « le sentiment de n'avoir commis aucun manquement »
Le 11 mars 2011, un tremblement de terre se produit sur la côte Pacifique du Japon, ravageant ou détruisant de nombreuses villes portuaires. Le tsuami entraîne une défaillance de la centrale nucléaire de Fukushima et notamment des systèmes de refroidissement des réacteurs nucléaires. Il s’ensuit des fusions incontrôlées dans trois réacteurs. La catastrophe nucléaire est sans précédent et pourtant, le 16 mars le porte parole du gouvernement japonais s’emploie à minimiser la situation, suivi en cela par de nombreux ingénieurs de la centrale qui vont longtemps refuser de reconnaître l’ampleur de la gravité et refuser l’aide de pays extérieurs pour rétablir le contrôle de la situation.
Le 15 mai 2011, Dominique Strauss-Kahn a été arrêté de manière brusque à New York pour l’agression prétendue d’une femme de chambre, Nafissatou Diallo et soumis à un lynchage médiatique surprenant de la part des médias américains. Le lendemain, Jean-François Kahn, fondateur du magazine pamphlétaire Marianne se livre à des déclarations qu’il ne va pas tarder à regretter :
Sourire aux lèvres, Kahn déclare : « je suis pratiquement certain qu’il n’y a pas eu tentative de viol. Je ne crois pas cela. Je connais le personnage, je ne le pense pas. Qu’il y ait eu une imprudence, on ne pas… Je ne sais pas comment dire : un troussage de domestique, ce n’est pas bien. Mais voilà, c’est une impression. »
Sa déclaration soulève un tollé tel que Kahn, après avoir reconnu son erreur, annonce qu’il quitte le journalisme.
Procureur du comté de New York, Cyrus Vance a mené la charge contre Dominique Strauss-Kahn suite à l’arrestation de ce dernier en mai 2011. Le 23 août 2011, il annonce avoir abandonné toutes les charges contre l’homme politique français et s’en explique dans un rapport de 25 pages, expliquant que l’ « investigation a sévèrement mis à mal la crédibilité de la témoin », Nafissatou Diallo ayant non seulement menti sur son passé mais aussi avoué avoir menti sous serment pendant le procès. Elle avait également donné trois versions différentes de l’incident présumé impliquant Dominique Strauss-Kahn. Celui que l’on surnomme DSK recouvre alors la liberté.
Début juillet 2011, les finances publiques de nombreux états européens se révèlent alarmantes. Le président Nicolas Sarkozy choisit alors de proposer d’inscrire dans la Constitution Française une ‘règle d’or’ qui contraindrait les gouvernements à pratiquer un équilibre budgétaire. Seul souci, pour qu’une modification de la Constitution soit possible, le gouvernement doit réunir une majorité des 3/5èmes au Parlement et cela implique de faire pencher des députés socialistes dans ce sens.
D’abord réticent à l’idée de la règle d’or, François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle s’y rallie début septembre à la suite de fortes secousses boursières qui mettent l’économie de plusieurs pays européens en péril et incitent plusieurs gouvernements à adopter des mesures d’économie. Il y met toutefois un bémol : Holland refuse de voter immédiatement la règle d’or mais propose de le faire après l’élection présidentielle, ne souhaitant pas que le crédit puisse en revenir à Sarkozy.
« Il vaut mieux faire cela devant les Français après l'élection présidentielle, » explique-t-il.
Il est rejoint dans cette position par Ségolène Royal, autre candidate potentielle du Parti Social qui déclare pour sa part « la règle d'or est une très bonne règle » mais qu’il serait selon elle « totalement immoral » de la voter aujourd’hui. Elle ajoute « Je l'inscrirai dans la Constitution, mais en début de mandat, en 2012 ».
Extrait du livre : 500 citations pour mieux comprendre l’Histoire – Daniel Ichbiah
