Extrait du livre "Sauver la Terre"

Daniel Ichbiah & Noelle Saugout

L'introduction du livre

Environnement, recyclage, protection de la Nature, réchauffement climatique… Longtemps considérées comme la lubie de quelques marginaux, ces divers sujets regroupés sous le vocable "écologie" sont devenus la toute première préoccupation des Français…

Pourquoi une telle évolution ? Parce qu'il est soudain apparu que les menaces qui pesaient sur le futur de cette planète étaient devenues tangibles, qu'elles se profilaient à l'horizon, non pas en termes de siècles, mais d'années…

La protection de l'environnement est devenue une nécessité vitale, incontournable pour qui veut assurer un futur à l'humanité.

L'écologie, c'est quoi au juste ? Le mot provient du grec oikos (maison) et logie (etude). Et oui… Ecologie signifie l'étude des milieux (maisons) où vivent les êtres vivants.

Depuis un demi-siècle, le désordre règne dans cet habitat que l'on appelle " la Terre ". Rien ne va plus. La température globale est en hausse, la qualité de l'air comme celle de l'eau se dégradent, les fortes tempêtes ou canicules meurtrières se multiplient. Comment en sommes-nous arrivés là ?

L'atmosphère, cette couche d'air qui entoure notre planète et grâce à laquelle les êtres vivants se développent, est composé de plusieurs gaz, les plus connus étant l'oxygène et le gaz carbonique.

Le gaz carbonique est issu du carbone, un élément que l'on rencontre dans la Nature sous de nombreuses formes. Il existe soit à l'état gazeux (CO²), soit à l"état liquide (pétrole), soit encore solide (charbon). Ce carbone voyage continuellement de la Terre à l'atmosphère et de l'atmosphère vers la Terre. Une fois absorbé par la végétation ou englouti par les océans, il est rejeté dans l'atmosphère lors de sa décomposition ou par le biais de la respiration des êtres vivants. Cet échange est un cycle naturel, perpétuellement renouvelé. Durant plusieurs millénaires, la " maison " Terre a ainsi fonctionné de manière équilibrée.

Qui a mis fin à ce bel équilibre, cet harmonie des va-et-vient du carbone entre la surface terrestre et océanique et l'atmosphère ? À partir de l'ère industrielle vers 1850, les émissions de CO2 ont augmenté en forte proportion du fait de la combustion intensive des énergies fossiles. Un siècle plus tard, ce phénomène a été renforcés par la déforestation qui a réduit la capacité d'absorption de la végétation. De nos jours, moins de la moitié du CO2 est assimilé par ce que l'on appelle les "puits de carbone" - les écosystèmes à même d'absorber le carbone. Le reste s'accumule d'année en année dans l'atmosphère. Cet excès de carbone autour de la planète contribue à dérégler le climat et à augmenter ce qu'on appelle " l'effet de serre ". On désigne ainsi un phénomène naturel qui amène l'atmosphère à se comporter comme la vitre d'une serre : elle laisse entrer la chaleur du soleil et l'emprisonne. Toutefois, plus les gaz à effet de serre comme le CO² sont abondants et plus le sol se réchauffe avec les conséquences que nous observons depuis déjà plusieurs années.

L'un des enjeux des années à venir consiste à éviter au maximum de produire du CO² et d'encourager les solutions aptes à réduire les émissions. Le fait majeur à intégrer dans son existence est que chacun de nous est partiellement responsable de la dégradation écologique globale et que chacun peut contribuer à redresser la situation.

Le tableau est sombre et certains experts vont jusqu'à estimer qu'il serait déjà trop tard. Des scientifiques anticipent en effet un réchauffement climatique qui s'élèverait jusqu'à 6°C d'ici la fin du siècle, ce qui engendrerait de véritables catastrophes naturelles. D'autres analyses estiment en revanche que la montée de la température ne dépassera pas 1,4°C si des actions d'envergure sont entreprises à temps - l'excès actuel se situe à 0,6° au niveau planétaire. Une telle divergence de scénarios laisse une large part pour les actions visant à freiner ou enrayer la pollution.

La dévitalisation des océans, la perte de fertilité des sols cultivables, l'ampleur de la déforestation, la surconsommation d'énergies fossiles telles que le pétrole ou le charbon sont des réalités à grande échelle qui ne pourront être résolus que par des décisions gouvernementales. Pourtant, il serait trompeur de croire que la sauvegarde de la planète ne dépend que de décisions politiques. En réalité, une part essentielle du gaspillage écologique provient des individus eux-mêmes.

En France, selon les chiffres officiels, chaque ménage produit 7,8 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an pour ses usages privés. Si l'on ajoute à ces chiffres, les émissions indirectes (fabrication et transport des produits et services destinés aux ménages), nous aboutissons à 8,6 tonnes de CO2 par an. Globalement, un foyer émet donc 16,4 tonnes de dioxyde de carbone (CO²) par an afin de répondre à ses besoins divers. Or, cette énergie est produite pour l'essentielle à partir d'éléments fossiles (pétrole, gaz, charbon), dont la combustion émet des gaz à effet de serre, ces fameux gaz responsables des dérèglements climatiques. Savez-vous ce que représente cette consommation énergétique des ménages par rapport à la consommation nationale : 47% ! En clair, chacun de nous participe sans le savoir de moitié au réchauffement climatique.

S'il fallait résumer la situation en un mot-clé, ce serait : gaspillage. Depuis la révolution industrielle, les populations se sont comportées comme si les ressources naturelles dont nous disposions sur cette planète étaient inépuisables, et que la Terre était capable d'encaisser toutes les dérives humaines. En réalité, depuis un peu plus d'un demi-siècle, les dégâts occasionnés au niveau écologique se sont accélérés et outrepassent largement la capacité de réparation et d'absorption de la biosphère (constituée par la Terre, les océans et l'atmosphère).


Dans ce livre, nous vous proposons une action à mettre en œuvre chaque jour.
Les gestes proposés ici sont simples, non contraignants et à la portée de tous. Et pourtant, ils peuvent avoir un impact énorme.
Parfois aussi, l'acte proposé ne peut être accompli le jour même et représente davantage une information visant à susciter un changement de comportement à long terme. L'idée qui sous-tend chacune des actions énoncées ici consiste d'une part à réduire le gaspillage énergétique, consommer de façon plus responsable, employer les énergies renouvelables et d'autre part, à améliorer les capacités d'absorption des gaz à effet de serre de notre planète - par exemple en plantant un arbre.
Par de tels actes et aussi par des prises de conscience pouvant influer sur un comportement futur - il est possible d'avoir un impact écologique majeur.

Pour agir, il faut comprendre. Pour chaque action proposée, nous vous présentons donc les enjeux et les conséquences que peuvent avoir un geste simple, un réflexe salutaire, maintes fois répété. La bonne nouvelle, c'est que ce qui est bon pour l'écologie est invariablement, à plus ou moins long terme, une solution rationnelle qui profite aussi bien à l'économie des ménages comme à celle des gouvernements, et aussi à la qualité de vie de chacun.

Le livre Sauver la Terre permet ainsi à tout un chacun de contribuer à son niveau à la sauvegarde de cette si belle planète que nous aimons tant !

Ensemble, soulageons les plaies de cette planète endolorie.

1. RECYCLAGE

Au Moyen-Âge, les citoyens avaient pour coutume de jeter épluchures de légumes et restes de victuailles mais aussi leurs excréments par la fenêtre. Qui se chargeait de l'élimination de ces résidus ? Pour l'essentiel, l'eau de pluie qui acheminait ces détritus vers la Seine…

Soyons indulgents vis-à-vis de notre ancêtre médiéval. Sa façon de procéder représentait un sacré progrès par rapport à son homologue des temps préhistoriques. Homo sapiens se contentait de laisser les restes de ses repas là où il les avait consommés, à charge pour la Nature d'en disposer.

Grâce soit rendus aux Grecs et aux Romains pour avoir, plus ou moins à la même période de l'Antiquité, mis en place des systèmes de transport et dépôt des déchets hors de la cité.

D'une certaine façon, les villes qui se sont développées durant la première partie du Moyen Âge traduisent un certain recul en matière d'hygiène. Les carcasses d'animaux et autres détritus s'accumulent au pied des habitations, ayant été simplement débarrassés au sortir d'un bon repas par une défenestration… Tant pis pour les passants égarés !

Vu de l'intérieur de la maison, la logique est pourtant simple. On jette quelque chose hors de l'habitat et l'on sait pertinemment, que, d'une certaine façon, "Dieu y pourvoira". En attendant, les rues deviennent de plus en plus malodorantes et les maladies pullulent - d'autant plus que l'eau de la Seine est alors bue par les Parisiens !

Heureusement, en 1185, le roi Philippe Auguste prend la mesure de la situation. Des canaux sont creusés le long de certaines rues en vue d'évacuer ces déchets. Un siècle plus tard, comme la population demeure négligente, la loi durcit le ton : il est désormais interdit d'accumuler des ordures devant son habitation. Bientôt, il faudra les apporter dans des fossés d'évacuation spécialement aménagés à cet effet.

Si certains n'ont pas encore pris conscience d'une telle nécessité, une terrible réalité va les mettre au pas : transmise par les rats, la Peste Noire de 1347 déferle sur l'Europe, anéantit deux cent mille villages et tue quarante millions d'individus sur son passage, dont un tiers de la population de la France et de l'Angleterre !

À la dure, les citoyens prennnent conscience de l'importance d'éliminer proprement les déchets…

Projetons-nous vers le début du 21ème siècle. Le jeune branché urbain qui écoute Norah Jones dans son salon a bonne conscience. Il s'est débarrassé de tous ses détritus dans un objet magique appelé la poubelle - inventée par un préfet parisien du même nom en 1884 ! Depuis lors, une gigantesque organisation s'est mise en place dans toutes les municipalités.

Le matin, la poubelle est vidée dans des camions qui s'en vont on ne sait où. Une chose est sûre : quelqu'un quelque part s'en occupe… De temps à autres, un documentaire télévisé fait la part belle au travail accompli dans les usines d'incinération ou centres de broyage. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. La logique est simple : ce qui est rejeté est pour l'essentiel éliminé.

Avec la montée des menaces sur l'environnement, un mot est apparu dans le vocabulaire : "recyclage"…

À la base d'une telle nécessité se trouve une constatation : la production incessante de matières premières aboutit à un énorme gaspillage. L'exemple le plus évident est celui du papier - que nous traitons plus en détail dans un chapitre ultérieur. Sa production nécessite de couper des arbres, éléments naturels dont la croissance est essentielle à l'équilibre écologique de la planète. Une fois le papier utilisé, s'il est simplement jeté dans une décharge, il est éliminé. Il s'avère alors nécessaire d'abattre de nouveaux arbres. N'est-il pas plus sensé de broyer les journaux et autres feuilles de papier usagé et de les laver afin de produire une nouvelle pâte à papier ? Telle est la logique du recyclage. Elle peut s'appliquer au verre, à l'aluminium, aux plastiques souples, aux composants électroniques d'un appareil, etc.

Au niveau national, la pratique du recyclage n'est pas immédiatement entrée dans les mœurs. En France, une première loi avait été votée le 15 juillet 1975 afin d'inciter à une gestion plus intelligente des déchets. Or, les années 80 se sont terminées par un constat d'échec d'application de ladite loi : 70% des déchets ménagers étaient toujours envoyés en décharge. Le 13 juillet 1992, la loi Royal a institué une réelle politique de gestion des déchets. Elle a introduit de nouvelles contraintes au niveau des producteurs, obligeant ceux-ci à assurer une récupération des emballages et autres éléments à même d'être retraités. C'est à partir de cette époque que l'on a vu apparaître des systèmes de collecte sélective.

Où en sommes-nous à présent ?

La production de déchets au niveau mondial s'élevait à 1,84 milliards de tonnes durant l'année 2004 et continuait de manifester une tendance à la hausse . Au niveau de la France, elle s'élevait à 24,5 millions de tonnes de déchets ménagers soit 438 kg par personne par an - auxquels il faut ajouter 20 millions de tonnes de déchets industriels. La mauvaise nouvelle, c'est qu'en dépit des systèmes mis en place pour récupérer les matières premières consommées, les Français produisent deux fois plus de déchets ménagers qu'il y a 40 ans. Leur élimination représente 2,5% des émissions de CO2.

En participant au recyclage des déchets ménagers, il est donc possible d'avoir un immense impact sur la planète.


 
 

Les 15 premiers gestes du livre - RECYCLAGE


 

1 Je trie les déchets

Boîtes de conserves, bouteilles de lait, bocaux de confiture et emballages de céréales ont un point commun : ils n'ont rien à faire dans la poubelle d'ordures ménagères ! Tous entrent dans la catégorie des matériaux recyclables : métal, plastique, verre, carton et papier.

La plupart des municipalités ont installé des conteneurs destinés à chacun de ces matériaux. Si ce n'est pas le cas dans votre immeuble ou votre maison, sachez qu'il existe généralement des conteneurs de grande taille dans chaque commune. Les directives municipales concernant le recyclage peuvent varier : certaines acceptent les magazines mais ne souhaitent pas récupérer les enveloppes, etc. Renseignez-vous.

Le tout premier geste consiste donc à séparer ces éléments de ceux qui auront l'honneur d'atterrir pêle-mêle dans la poubelle. Parmi les rescapés du recyclage figurent les couches-culottes, les stylos à bille et les ampoules électriques.


 

2. Je place chaque élément recyclable dans le conteneur approprié

Une canette de bière abandonnée dans une forêt par un baladeur du dimanche en 2008 se décomposera en… 2108 ! Placée dans le conteneur approprié, elle devient utile : 670 cannettes en aluminium permettent de fabriquer une bicyclette. Le réceptacle METAL va pareillement recevoir les boites de conserve, barquettes en aluminium, bombes aérosols, bidons et boîtes métalliques.

Il importe de placer dans le conteneur " PLASTIQUE " les bouteilles, flacons de lessive, boîtes alimentaires, et emballages de produits.

Que faut-il placer dans le collecteur "PAPIER" ? Journaux, magazines, prospectus et cartons.



 

3. J'utilise des sacs biodégradables

On ne dira jamais assez de mal des sacs poubelles ordinaires dont la " durée de vie polluante " dépasse largement celle d'une existence terrestre : de 400 à 500 ans. Il existe pourtant une alternative efficace, celle de sacs composés d'amidon de pomme de terre, d'acide gras végétaux… Au cours d'un seul trimestre, ils désintègrent à 60 %. Et cela ne les empêche pas d'être aussi résistants que les cousins ordinaires.


 

4. Je soutiens les produits en plastique recyclé

Lorsque survient l'hiver, nous sommes nombreux à apprécier la chaleur des pulls en fibre polaires... Evidemment, un pull tricoté à base de laine de mouton a plus de classe. Mais comment ne pas apprécier cette matière issue du recyclage des bouteilles de sodas et autres boissons usuelles. Imperméable à l'eau, indéformable, inodore, agréable au toucher, résistante à l'usure et isolante, elle n'en permet pas moins à la peau de respirer.

Le plastique a longtemps représenté un souci écologique car la Nature ne sait que faire de cet intrus : sa décomposition peut durer jusqu'à mille ans. Aujourd'hui, il peut renaître sous différentes formes : pull polaire, fibre polyester pour rembourrer les coussins, textile d'isolation pour les bâtiments, tuyaux d'assainissement, gaines pour les câbles, bouteilles, barquettes, etc.


 

5 J'achète une poubelle multicompartiments

L'appartement est petit, la cuisine exiguë. Comment pourrait-on, dans un espace si réduit, s'adonner au tri sélectif ?

La solution : la poubelle multicompartiments, conçue pour faciliter la répartition des détritus. Si son usage ne s'est pas généralisé en France, ce n'est pas le cas dans la plupart des pays, notamment en Grande-Bretagne, au Canada et en Australie.

L'Encombrement est minimum pour les poubelles multicompartiments spécialement conçues pour le tri sélectif au bureau.


 

6. J'évite toute négligence qui rendrait le recyclage impossible

Tous les objets ne sont pas bienvenus dans les réceptacles de tri sélectif. La présence d'un simple débris de vaisselle en porcelaine, d'ampoule électrique, de vitre, de cristal ou de miroir peut rendre impropre au recyclage tout un lot de bouteilles.

Les persona non grata du bac PAPIER sont les papiers plastifiés, le papier carbone, les couches-culottes, les mouchoirs et ce qui peut contenir de la colle (livres ou enveloppes). Celles du bac PLASTIQUE ? Les films plastique et pots laitiers, les bouteilles ayant contenu des produits toxiques, de la peinture ou des huiles moteur.

Dans le conteneur à métaux, ne mettez pas les boites et barquettes non vidées


 

7 J'évite d'empiler les objets recyclables

Tous les matins, Julien, trieur dans une déchetterie, peste lorsque arrivent sur son tapis roulant des centaines d'objets impropres au recyclage tels que des boîtes de conserves contenant des flacons en plastique.

Lorsque les déchets arrivent au centre de tri, ils sont déposés sur un tapis mécanique par famille. S'ils se trouvent à l'intérieur d'un autre emballage, les préposés n'ont pas le temps d'ouvrir les sacs ou les boîtes et de les vider. Quel gâchis : impropres au recyclage, ces déchets sont alors simplement envoyés à la décharge municipale !


 

8. Avant de jeter un journal, j'ôte le plastique qui l'entoure

Le Cellophane n'est pas recyclable… Le transport de ce matériau très fin jusqu'au centre de tri puis son recyclage en usine coûterait bien trop cher.

Sur le tapis mécanique des centres de tri, le passage est trop rapide pour qu'il soit possible au contrôleur de séparer l'emballage du journal.

Où devez-vous placer les ces emballages en plastique fin ? Dans la poubelle ménagère, tout comme les yaourts.


 

9 J'achète seulement la quantité dont j'ai besoin

Si l'on a des invités à dîner, il vaut mieux en avoir plus que pas assez.

Et pourtant… Un bonne part des victuailles achetées pour l'occasion terminera simplement dans la poubelle. Souvent, tomates, fruits, légumes sont jetés alors qu'ils sont encore sous emballage, rejoignant ainsi les ordures ménagères et amplifiant le volume des déchets que la commune doit brasser. Les produits alimentaires non déballés ou non consommés représentent 8 % des déchets organiques !

Avant de procéder à vos achats alimentaires, tentez d'évaluer au mieux votre consommation. Qui plus est, vous ferez quelques économies !


 

10 Je recycle mes déchets en objets utiles

Le combat pour l'environnement a ceci de plaisant qu'il peut inciter à faire preuve de créativité.

Quelques exemples : un pare-brise d'automobile pourra servir d'auvent au-dessus d'une porte, un chapeau que l'on ne met plus fera un très joli abat-jour, les vieux torchons peuvent devenir des chiffons et permettront de faire l'économie d'essuie-tout.

Vous ne mettez plus votre pantalon en cuir ? Faites-en un sac ou un tapis de souris antistatique !


 

11 Je recycle mes boîtes à œufs

Savez-vous que les boîtes à œufs peuvent servir à emballer des objets fragiles ? Ainsi, plus besoin d'utiliser des plaques de polystyrène.

De nombreux musiciens vous le diront : recouvrir les murs de boîtes à œufs constitue un bon isolant phonique. Une solution pratique autant qu'économique pour apprendre la batterie ou installer un atelier de menuiserie dans la cave.

Les esprits imaginatifs pourront s'en servir pour fabriquer des jouets pour les plus petits.


 

12 Je refuse les sacs plastique

Les principales enseignes de la grande distribution ont choisi de ne plus distribuer de sacs plastique à leurs clients.

Pourquoi ? Les sacs plastique provoquent de réels dégâts pour l'environnement, tuant les animaux comme les plantes. Quant à leur décomposition, elle prend plus de deux cents ans, soit sept générations. Or, jusqu'en 2005, les hypermarchés et autres commerces distribuaient environ 15 milliards de sacs par an.

Les nouvelles mesures ont permis de faire baisser ces chiffres de près de 2 milliards par an. Leclerc Un grand distributeur est par exemple passé de 1 milliard de sacs distribués à environ 50 millions, une réduction qui représente une économie de quatre mille tonnes pour ce distributeur. À l'échelle nationale, la réduction est toutefois demeurée insuffisante.

Ayez le réflexe, chaque fois que vous avez déchargé vos courses, de remettre les sacs recyclables dans le coffre de votre voiture.


 

13 J'évite de brûler les déchets ménagers

Dans certains villages de France et de Belgique, quand vient l'heure pour les enfants de rentrer de l'école, la promenade relève parfois du parcours du combattant ! La raison : certains habitants brûlent allègrement leurs sacs poubelle dans le jardin, estimant que c'est la façon la plus commode de s'en débarrasser.

Pourtant, non seulement les objets brûlés dégagent du CO2, mais ils peuvent aussi contenir des produits toxiques qui polluent l'atmosphère. Enfin, outre les nuisances olfactives, n'oublions pas les risques d'incendie….


 

14 J'utilise les sacs plastique comme sacs poubelle

L'affaire est entendue : le plastique trop fin ne peut être recyclé. Les sacs distribués par les commerçants sont particulièrement polluants car ils contiennent de l'encre, des produits pétroliers et des additifs toxiques pour la nature comme l'oxyde de titane. Du fait de leur légèreté, ils sont parfois transportés par le vent sur des kilomètres pour finir accrochés à une branche d'arbre, au risque d'étouffer certains animaux.

Que faire des sacs plastique que vous donne gentiment le commerçant ?

Si le premier réflexe est de les jeter, il existe pourtant un usage plus opportun : les utiliser comme sacs poubelle !


 

15 Je privilégie les emballages qui génèrent un minimum de déchets

En 1989, un célèbre fabricant de produits ménagers lance les " écorecharges ". Le principe est le suivant : plutôt que d'emballer nouvellement chaque produit, pourquoi ne pas les diffuser sous forme de recharges ? Une écorecharge n'utilise que 25 % des matériaux d'un emballage rigide. 3 500 tonnes de cartons sont ainsi économisées !

Durant plusieurs années, les consommateurs n'ont pas suivi adopté les écorecharges pour la bonne raison que les distributeurs " oubliaient " de répercuter la baisse sur le prix de détail. La situation a bien changé : les consommateurs ont pris l'habitude des écorecharges : de nos jours, un tiers des lessives vendues le sont sous cette forme.

Un tiers c'est bien, mais ce n'est pas assez ! À vous de jouer…